Avant la première heure de cours... [FREE]

Même si j'étais sonnée en arrivant à l'université, j'étais tout de même arrivée bien en avance avant que ma première heure de cours ne commence. J'avais passé mon week-end chez mes parents, ça faisait longtemps que je ne les avais pas vu et surtout, mon frère était là. Ca fait toujours du bien de retrouver sa maison, son lit et la ville chic de Londres.
Un week-end était un délais beaucoup trop court mais enfin... les études avant tout. Toutefois, si j'étais venue leur rendre visite, c'était pour me changer un peu les idées. Ces derniers temps, l'école est dans un tourbillon d'histoires inimaginables d'où même certaines personnes en devinrent totalement dingues. Effectivement, il y a eu un meurtre. D'une professeur d'anglais je crois bien. Je ne la connaissais que très peu, elle ne faisait pas partie de mes professeurs mais toute fois, je la fréquentais pendant les heures d'Histoire de la Photographie ancienne. Elle était jeune, elle était belle et tous les garçons étaient à ses pieds. Bref, des élèves qui devaient avec cours avec elle l'ont retrouvé morte pendue dans sa salle avec un mot tordu signé G.M.

Depuis, un doute affreux s'est installé dans l'enceinte de la bâtisse. Un doute affreux de chacun de soi, la méfiance était à son comble, les enquêtes, les rumeurs, les fausses pistes. A croire que cette université allait devenir l'endroit parfait pour des meurtres inexpliqués ! Ca me fait froid dans le dos tout ça... Bref, j'avais voulu en parler avec mes parents mais à coup sur, ils allaient me changer d'école. Par contre mon frère... Celui ci me conseilla de rester vigilante et ne surtout pas trainer toute seule pendant la nuit dans l'école ! Surtout qu'en plus, dans quelques jours, il viendra donner une conférence dans la salle d'audiovisuel devant tous les élèves de première année, pour présenter son projet et qu'est ce que c'est d'être metteur en scène et réalisateur.

En bref, je passa devant le bureau des surveillants en les saluant et je m'installa dans un coin isolé de la permanence qui était quasi vide. Je balança mon sac sur la table et m'assis sur la chaise, de façon à ce que mon dos soit coller au mur et mes bras appuyés sur la table et le dossier de ma chaise.

Il était tôt, certes mais j'entendis des voix et des pas se rapprochés de la salle...

Il était 7h45, pour une fois, je me suis levée tôt. J'étais de bonne humeur ce matin là, il faisait beau, chaud, bien qu'un petit vent frais venait faire voler mes quelques cheveux que je n'avais pas accroché dans mon chignon. J'avais pris le temps ce week-end, de m'occuper un peu de moi. D'ailleurs, ça m'avait fait un grand bien. Du coup, ce matin j'avais une pêche d'enfer. Je m'étais donc bien préparée, avait déjeuner tranquillement, pris mes affaires, et était sortie de ma chambre. J'avais pris le temps, je marchais doucement jusqu'à l'étude. Je me suis arretée devant le bureau des surveillants, et j'ai papoter 5 minutes avec eux. J'avais le sourire au début, j'étais heureuse, pour rien certes, mais ça faisait du bien. Mais c'est quand j'ai vu leur mine d'enterrement que je me suis souvenue de tout. Oui, j'avais complètement oublié, je l'avoue, ça m'était sortie de la tête. J'avais honte tout à coup. Et je me suis souvenue l'état dans lequel j'étais quand j'ai appris la mort de Melle Swan.. Ma prof d'anglais, elle était jeune, et enseignait terriblement bien. J'étais fan, je l'adorais. Et elle était vraiment très sympathique. Les larmes avaient coulées sur mes joues sans vouloir s'arreter. Je me dirigeais vers la permanence, le regard perdu. Je vis une fille installée, seule. Je me suis assise quelques tables à côté. Et je regardais par la fenêtre.

Comment avais-je pu oublier ? Peut-être que je croyais que ce n'était qu'un cauchemard. Et je revis les images, elles se bousculaient dans ma tête, la découverte du corps inerte, les ambulanciers qui l'emmènent. Les profs, les pions et les élèves qui pleuraient. D'autres qui étaient choqués. La réputation de l'établissement allait en prendre un coup.
Je ne savais plus quoi faire. J'étais calme, mais perdue.. Completement perdu. La peur commençait à me gagner. Je me posais tout un tas de questions. Mais celle qui résonnait le plus dans ma tête était : "Qui ?". Qui aurait pu oser faire ça ? Quelqu'un de l'établissement ? Non, je n'y croyais pas. Je ne voulais pas y croire. Malgré la peur, j'avais envie de découvrir qui était le meurtrier. C'était signé GM, surement des initiales..

Je regardait la demoiselle assise pas très loin de moi. Je devais vraiment faire peur vu la façon dont elle me fixait. Elle m'intriguait cette jeune femme..

Je m'étais levé tôt aujourd'hui pour passer à la boulangerie. J'avais acheté deux croisant. Un pour Elena, un pour moi. J'avais passé un bon week-end. j'étais allée voir mes vieux amis de l'orphelinat et c'était génial. On a passé nos journée à faire n' importe quoi. La belle vie quoi ! Mon oncle m'avait envoyé de l'argent. Je les alors tous "relooké". C'était vraiment super même si les trainer dans un magasin c'était pas facile. À part certaines choses qu'ils ont volés, on ne se défait jamais d'une mauvaise vieille habitude, j'ai tout payé. On est passé chez le coiffeur pour finir la transformation. Ils étaient tous très beau ! Je suis à peu près sure que la semaine ils ne mettront pas les vêtements. Mais bon, si ils ont une soirée, ils ne seront pas trop mal et même plutôt bien. Je n'avait pas vu mon grand frère. Il était je ne sais où avec ses amis et sa copine. Avec qui, d'ailleurs, je m'entendais super bien. Elle était plutôt jolie et elle allait vraiment bien avec mon frère. Mon oncle avait appris pour le meurtre. Malheureusement. Au moins il ne s'inquiétait pas et il m'avait même dit que si ça devenait dangereux il m'enverrait une arme. Super-oncle à la rescousse!Avec toutes ces souvenirs j'avais pris longtemps pour faire le trajet. Plus que d'habitude en tout cas.

Je suis rentré dans le bâtiment en faisant bien attention de ne pas me faire voir. En règle général nous avons pas le droit de sortir de l'internat sauf pour aller en cours ou pendant les heures de trous. Je suis passé devant le bureau des surveillants, ils me regardèrent d'un drôle d'air. Je dit un vague bonjour. Après tout je ne les aiment pas. Et je penses bien que c'est réciproque. Au moins je leur donne du travail !
Je suis passé devant la permanence. Et si Elena y était. Oh pourquoi pas vérifier, après tout j'ai mon temps. Oui elle était là. Il y avait une fille près d'elle. Son visage me disait vaguement quelque chose. Surement celle qui avait pleuré à chaud de larmes quand on a apprit que Mlle je-sais-plus-quoi avait été retrouvé morte.
-Elena ! J'ai pris un croissant. Tient.
Je le lui tendis. Puis je m'assis à la table devant elle.

La porte de la permanence s'ouvrit et une jeune fille à la chevelure blonde éclatante rentra. Elle était jolie, je l'avais déjà croisé plusieurs fois dans le couloir, en passant devant la salle de... Mademoiselle Swan... Cette jeune fille avait une belle peau blanche, portant la pêche mais ses yeux n'avaient pas suivis le mouvement... Ils étaient rouges et - je suppose - humide. J'en déduis donc que cette dernière avait pleuré... Je la regardai s'asseoir à quelques tables plus loin de moi. Pourquoi avait-elle pleuré? Au sujet de Mademoiselle Swan? Il est vrai que son enterrement approchait à grand pas à présent. Toute l'école sera habillé en noir avec une rose blanche dans les mains, en deuil et une grande partie du peuple pleura à chaude larme... J'en ferai surement partie mais ce qui était sur, c'est que la jeune fille assise à quelques mètres de moi en fera partie. Nos regards se croisèrent un moment avant qu'une autre personne rentra en ouvrant la porte à grande volet.

C'était mon amie Elizabeth ! Arrivée devant moi, elle me tendit un paquet.

- Elena! J'ai pris un croissant. Tiens.

Je regardai le paquet un moment - je ne savais pas pourquoi j'attendais devant le paquet d'ailleurs - avant de le prendre et de l'ouvrir puis de sentir la bonne odeur du croissant chaud.
Elizabeth s'assit devant moi.

- Merci beaucoup pour le croissant Elizabeth ! dis-je avec enthousiasme, d'ailleurs, tu ne t'es pas fait chopée par les pions?

Je lança un regard rapide vers la porte puis je posa mon regard à nouveau sur la jeune fille blonde. Ca me faisait mal au coeur de la voir dans cet état là... Je pris une bouché du croissant puis je me baissa, de façon à ce qu'Elizabeth entende parfaitement mon chuchotement.

- Tu l'as connais la fille aux cheveux blonds? J'aimerai bien aller à sa rencontre... confessais-je.

Elena avait semblé hésitante. Depuis quand n'aime t-elle pas les croissant ?
-Non...enfin, ils m'ont regardé mais ce n'était pas ceux qui s'occupent de l'internat. dis-je

Elle ne sembla pas réagir. Cela ne l'intéressé pas vraiment. Quelle importance après tout. Je ne serais pas renvoyé pour ça. Elle avait une idée derrière la tête. j'en étais sure.
Elle se pencha vers moi et me demanda si je connaissais la fille aux cheveux blond.

-C'est une élève de la prof qui a été tué. Je l'ai vue pleurer à chaud de larme le jour où c'est arrivé. répondis-je

On ne parlais jamais du meurtre en employant le terme exacte. On avait pris l'habitude de l'appeler "l'incident" où toutes sortes de synonymes. Je tournais la tête vers elle et je vis qu'elle nous regardait. Enfaite non, elle nous fixé. Elle avait l'air de nous en vouloir de ne pas partager son chagrin. D'ailleurs elle avait encore les yeux rougit. Signe qu'elle venais de pleurer. Surement en rentrant dans le bâtiment. Je l'ai trouvé sinistre en rentrant. Normal il n'y avait personne mais quand même quelque chose avait changé. Mais alors quoi ? L'assassin est-il parmi nous? Possible . Fort possible ...

Perdu dans mes pensée je n'avais pas vue que Elena me regardait avec insistance. Je n'avais rien dit sur "son envie d'aller voir la fille aux cheveux blond". Je vis bien que je n'avais pas le choix. Elle voulait que j'approuve. Et de toute façon si je n'étais pas d'accords, elle y serais allé sans moi.

-Oui.

Je marquais une pause.

-Allons la voir et demandons lui si elle veut un bout de croissant. achevais-je

Une autre demoiselle avait rejoinds la première. Elle avait ouvert la porte d'un coup, elle débordait d'énergie et avait le sourire aux lèvres. A première vue, elle se connaissaient bien. Elle avait apporté des croissants, qui devaient encore être tièdes, ils sentaient jusqu'ici. Ca sentais très bon d'ailleurs. La fille qui venait d'entrer entama son croissant avec appetit. Elles parlaient aisément. Peut-être n'avaient-elles pas eu vent de l'assassinat.? Je n'en sais rien, mais à vrai dire, cela m'étonnerait. J'entendais tout ce qu'elles se disaient évidemment. Jusqu'au moment où elles se mirent à chuchoter. Peut-être avaient-elles peur que je les espionne. Qu'en sais-je ? C'est vrai que je les regardais en fait. Mais j'étais perdu dans mes pensées. Je les regardais donc sans les regarder. Moi et ma logique...
Je fini par tourner la tête afin qu'elles ne se fassent pas de fausses idées sur mon compte. Je patientait, mais j'avais hâte que le temps passe. Je sorti mon portable, regarda l'heure et vis un message d'une amie d'enfance. Je lui répondis rapidement, sans grand interet. Je claquais mes ongles contre la table, signe de stresse...
D'un coup, les filles se leverent, et se dirigeaient vers moi..